Kagami Mochi, le gâteau miroir du nouvel an japonais (2024)

Le mochi est une gourmandise très appréciée au Japon, souvent dégustée lors du réveillon du Nouvel An (osechi ryori). Cette pâtisserie sucrée et collante évoque la texture de la pâte d’amande, mais est encore plus douce et collante.

Traditionnellement, ils sont garnis d’anko, une pâte de haricots rouges sucrée (identique à celle des dorayaki).

Mais le mochi n’est pas réservé uniquement au Nouvel An, c’est une collation populaire dégustée tout au long de l’année et qui se décline en de nombreuses variantes.

Kagami Mochi, le gâteau miroir du nouvel an japonais (1)

Certains mochis peuvent être fourrés de prunes sucrées, de pâte de haricots azuki (connus sous le nom de daifuku), de cacahuètes écrasées ou même contiennent une fraise entière, comme dans le «Ichigo Daifuku«. Plus récemment, la glace mochi a aussi gagné en popularité.

Cependant, il existe une variante très spéciale, le Kagami Mochi, traditionnellement consommé uniquement au début de la nouvelle année. C’est en réalité deux grands mochis empilés l’un sur l’autre, mais il y a bien plus à découvrir sur cette tradition.

L’origine du kagami mochi

Le kagami mochi est fabriqué de la même façon que le mochi traditionnel, bien que légèrement plus grand. La principale différence réside dans l’ajout d’une couche de glaçage sur les deux mochis, surmontés chacun d’un daidai, une variété d’orange amère japonaise.

Cette forme spécifique émergea entre le XIVe et le XVIe siècle, tirant son nom de sa ressemblance avec les miroirs japonais de l’époque, appelés kagami, qui jouaient un rôle central dans les rituels.

Le kagami mochi, souvent dégusté lors de festivités, rappelle par sa couche de glaçage le reflet d’un miroir, d’où son nom.

La signification du kagami mochi lors du nouvel an

Les deux grands disques de mochi symbolisent le passage du temps, tandis que l’orange représente la continuité familiale à travers les générations.

Comme mentionné dans un précédent article sur le mochi, le riz utilisé pour sa fabrication porte une grande signification, célébrant l’histoire et l’importance du riz au Japon.

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Le kagami mochi, une variante spéciale, pousse cette tradition encore plus loin. Ce mochi est acheté pour le réveillon du Nouvel An et est traditionnellement placé dans le kamidana, le sanctuaire familial, orné de décorations festives pour rehausser l’esprit de la saison.

La garniture du kagami mochi inclut typiquement un daidai amer, bien que dans certains cas, il puisse être recouvert d’une couche de konbu, une algue également sucrée, symbolisant la joie.

Ce mochi spécial est disposé environ une semaine avant le réveillon et reste en place jusqu’au 11 janvier, quand il est finalement consommé. Il joue un rôle essentiel dans la célébration traditionnelle de la nouvelle année, unifiant la famille autour de cette coutume.

Comment préparer le kagami mochi ?

À ce stade, le mochi a durci et est difficile à pénétrer. Exposé à l’air libre pendant plusieurs jours, le kagami mochi, normalement moelleux, devient friable sous une couche extérieure plus dure.

Le kagami mochi, symbolisant notamment la famille, ne doit pas être coupé au couteau pour ne pas symboliquement briser les liens familiaux. De plus, à ce stade, le couper au couteau serait pratiquement impossible et considéré comme une action brutale.

À la place, on utilise un marteau spécial pour frapper le dessus du mochi d’un coup sec, le faisant se briser en dizaines de morceaux dans un rituel appelé kagami biraki, rappelant la manière dont un miroir se fracture.

Ces morceaux de mochi sont ensuite utilisés dans divers plats, tels que l’o-zouni, une soupe nourrissante traditionnelle du Nouvel An où le mochi est légèrement grillé avant d’être incorporé.

Une autre variante, le zenzai, consiste en un dessert où le mochi n’est pas grillé, restant ainsi doux et collant pour le plaisir renouvelé des convives.

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Les risques du mochi

Un aspect sombre est que chaque année, une ou deux personnes décèdent après avoir consommé du mochi. Souvent, elles prennent une bouchée trop volumineuse sans la mâcher suffisamment, ce qui peut entraîner un étouffement.

Heureusement, ces incidents sont rares et, pour la plupart, la période du Nouvel An se déroule sans encombre.

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Genji

Ayant vécu 10 ans au Japon, je vous partage tous mes conseils et astuces pour que votre voyage au Japon soit inoubliable ! Grâce à Kawaiicafe, je vais vous transmettre toutes mes connaissances sur la culture japonaise .

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